Tempête CIARAN, l’appel à l’aide de la Bretagne – INTERVIEW CROISEE

12/01/2024

C’est dans la nuit du 1er au 2 novembre que la tempête CIARAN a balayé le nord ouest de la France. La Bretagne est la région la plus touchée. Les arbres, premières victimes, ont également causé de nombreux dégâts. Branches arrachées, arbres déracinés, routes et lignes ferroviaires coupées, il a fallu faire vite. Les tronçonneuses […]

C’est dans la nuit du 1er au 2 novembre que la tempête CIARAN a balayé le nord ouest de la France. La Bretagne est la région la plus touchée.
Les arbres, premières victimes, ont également causé de nombreux dégâts. Branches arrachées, arbres déracinés, routes et lignes ferroviaires
coupées, il a fallu faire vite. Les tronçonneuses et les broyeurs sont de sortie. Très tôt le matin, les équipes sont à pied d’œuvre.
Mais il manque des moyens humains et matériels. Le groupe Kerne n’a pas hésité une seconde à faire appel au réseau Qualiarbre pour avoir un coup de main.
Plusieurs d’entre eux ont répondu présents.
Voici l’interview croisée qui revient sur ce bel élan de solidarité.

La tempête CIARAN a fait de nombreux dégâts. Quelles sont les conséquences pour vous ? Pour votre entreprise ?

Quentin : Notre région a été la plus touchée, nous avons fait face à une charge de travail énorme comme l’entreprise n’avait pas connu depuis l’ouragan de 1987. Couplé au fait que nous n’avions plus d’électricité les 4 premiers jours donc un suivi des appels, renvoyés sur téléphone portable, au papier et au crayon!
L’ensemble de l’équipe, que ce soit dans les bureaux ou sur le terrain, a été investie et disponible pour répondre aux nombreuses sollicitations. Nous avions comptabilisé 1000 demandes réceptionnées 10 jours après la tempête, soit une moyenne de 100 demandes réceptionnées par jour; des chiffres énormes quand nous avions pour repère d’estimer une très grosse journée à une trentaine de demandes. Les équipes ont travaillés à tour de rôle tous les week-end de novembre. A partir de décembre nous avons arrêté cela pour permettre de souffler et aux organismes de récupérer. Nous estimons que cette tempête a engendré environ 1 an de travail pour une entreprise comme la notre. Cela dans l’espoir de
pouvoir augmenter rapidement les effectifs ! Le recrutement est la clé des mois à venir. Nous ne pouvons être réactif comme nous le souhaiterions.
Philippe : Notre département a été touché mais dans une moindre mesure comparé à d’autres. Cependant nous avons eu des conséquences
directe sur l’organisation du planning pour la réalisation d’interventions d’urgences et de dégagement. Surchauffe du standard pour la réalisation de devis de dégagement et d’évacuation d’arbres tombés ou de branches en suspension.
Kévin : La tempête ne nous a pas touché, nous n’avons donc pas été impactés directement.

En quoi être adhérent Qualiarbre est une force dans ce cas présent ?

Quentin : J’ai envoyé une bouteille à la mer au réseau assez rapidement afin de demander de l’aide et du renfort en techniciens et matériel. L’avantage d’être dans ce réseau est de pouvoir compter sur des entreprises qualifiées, compétentes et au même état d’esprit que le nôtre. Nous pouvions donc aveuglement accepter les entreprises qui se sont manifestées. Sans le réseau nous aurions eu beaucoup plus de vigilance sur des renforts éventuels et nous ne sommes pas certains que nous aurions pris le risque de « mal faire » chez nos clients.
Philippe : Le réseau a sollicité de l’aide pour soulager les entreprises les plus atteintes par les dégâts. Notre présence sur le territoire national est une vraie force dans ce genre de cas.
Kévin : La diffusion de l’information au sein réseau, la couverture géographique des entreprise adhérente permet un maillage national. Les entreprises qui peuvent et veulent se détacher peuvent le faire. On s’entraide !

Comment vous est venue l’idée de solliciter/apporter votre aide au sein du réseau ?

Quentin : La charge de travail devant nous était tellement importante que nous ne pouvions pas la traiter seul. Le besoin de renfort était indispensable pour qu’on sorte la tête de l’eau.
Philippe : Nous avons entendu l’appel à l’aide de Quentin. La période nous permet de faire patienter plus facilement la clientèle nous avons donc décider de détacher une équipe pendant 3 semaines dans le Finistère à 2h de chez nous.
Kévin : L’appel lancé par Quentin m’a touché, j’ai un sans de l’entraide qui est viscéral ça m’a donc paru normal de la proposer.

Concrètement, comment s’est déroulé cet échange ? (combien de personnes ?qui fait les planning? les devis? quel type de contrat ? etc)

Quentin : Un message sur le groupe Whatsapp et rapidement les entreprises se sont manifestées ! Un rapide accord financier sur la prise en charge du déplacement, de l’hébergement et du coût horaire, et voilà des salariés de l’entreprise De Champsavin Elagage et Élagage Figeacois, arrivés en Bretagne pour nous aider !
Philippe : Nous nous sommes entendu sur un prix forfaitaire à la journée comprenant une équipe avec un grimpeur élagueur qualifié, un chauffeur poids lourd, un poids lourd et une nacelle araignée 26m. Notre équipe est allée sur les chantiers planifiés par le groupe Kerne.
Kévin : Après le message de Quentin sur le groupe WhatsApp, nous avons eu un échange téléphonique. J’ai listé les moyens humains et matériel que je pouvais mettre à disposition. Nous avons mis en balance avec les besoin du terrain. J’ai proposé les dates de déplacements possible en
fonction de mon planning afin que le groupe Kerne puisse aussi planifier notre venue et intégrer des chantiers supplémentaires. Nous nous sommes entendu sur un tarif forfaitaire avec le déplacement et avons validé notre expédition en Bretagne !

Avez-vous rencontré des problématiques ? Si oui, lesquelles ?

Quentin : Nous avons jonglé entre les plannings. En ayant du renfort nous devions optimiser au mieux les agendas pour intégrer les équipes du réseau en équilibrant avec les équipes internes. ça nous a demandé un peu d’organisation.
Philippe : De manière anecdotique nous avons subit un cambriolage à l’entreprise le matériel en déplacement à Quimper à été épargné !!
Kévin : Pas de problématique particulière si ce n’est d’avoir modifié mon planning pour la mise à disposition rapide de l’équipe.

Et si c’était à refaire ?

Quentin : On recommence tout de suite ! En espérant avoir encore plus de disponibilités de techniciens et de matériels !
Philippe : Nous y retournons probablement courant premier trimestre tellement les dégâts sont conséquents. Les équipes sont contentes de partager et confronter les expériences, les échanges apportent beaucoup.
Kévin : Je le referais sans hésiter ! C’était une superbe expérience riche en échanges !

Le mot de la fin ?

Quentin : Trugarez vras Qualiarbre !