Newsletter N°5

septembre 2024

Après un rapide coup d’œil à l’actualité du réseau, ce mois ci, notre newsletter fait un rappel sur les EPI des équipes d’élagage.
En deuxième partie retrouvez un focus sur l’armillaire. Et pour finir, notre rubrique sur la biodiversité s’intéresse cette fois au merle.

La vie du réseau

Colloque 2025 : Save the date !

Qualiarbre prépare son premier colloque sur le thème :
Enjeux climatiques : le dépérissement de l’arbre au cœur des préoccupations.

Le programme est presque finalisé. Nous avons pour cette première sélectionné des intervenants de qualité et finalisons avec eux le déroulé des deux journées.
Nous communiquerons les éléments au fur et à mesure de notre avancée sur le sujet mais en attendant : A VOS AGENDAS !

La minute sociale

Quelles sont les obligations relatives aux EPI ?

Les EPI doivent être contrôlés tous les ans, soit par une personne formée, en interne à l’entreprise, soit par une personne extérieure :
très souvent les fournisseurs sont formés pour cette prestation.
Le registre des EPI doit être tenu à jour : dates d’achats, historique des événements, dates de vérification et conformité.
Il est à noter que chaque élagueur doit vérifier son matériel avant chaque utilisation.

Pour mémoire, les EPI conseillés sont :

  • le casque
  • le pantalon et la veste, ou la combinaison anti-coupure
  • les gants et manchettes anti coupures
  • les chaussures de sécurité
  • le harnais ou ceinture à cuissardes,
  • des connecteurs ou mousquetons 3mouvements
  • des cordes adaptées à faible coefficient d’allongement, et de longueur adaptée à la situation,
  • une longe de maintien au travail (armée ou non),
  • une fausse fourche pour ancrage,
  • des nœuds autobloquants.

Zoom sur…

 L’armillaire

Qu’est ce que c’est ? 

L’armillaire est un champignon pathogène du genre Armillaria, responsable de la maladie appelée « pourridié-agaric ».
Ce champignon attaque principalement les racines des arbres et provoque leur dépérissement progressif.
Il s’agit d’un organisme décomposeur de bois qui peut survivre dans les débris organiques présents dans le sol et dans les racines mortes, mais il peut
aussi parasiter les arbres vivants, entraînant des pertes considérables dans les forêts, vergers et parcs.

Comment la repérer ?

Plusieurs signes permettent de repérer la présence de l’armillaire :

  • Champignons visibles : des grappes de champignons jaunes ou bruns, souvent en automne, à la base des arbres ou des souches.
  • Lanières blanches : sous l’écorce des arbres infestés, on peut trouver des lanières blanches appelées « mycélium en éventail » qui s’étendent sur les racines et le collet.
  • Gommes ou suintements : certains arbres, en réponse à l’infection, peuvent produire de la gomme ou du liquide à la base du tronc.
  • Système racinaire dégradé : les racines deviennent molles et se décomposent.
  • Affaiblissement général de l’arbre : perte de vigueur, feuillage clairsemé, dessèchement des branches supérieures.

Quelle est la période la plus propice pour repérer l’armillaire ?

La période la plus propice pour repérer l’armillaire est l’automne, lorsque le champignon produit ses fructifications visibles sous forme de grappes de
champignons autour des racines ou à la base des troncs des arbres. Cependant, d’autres signes peuvent être détectés tout au long de l’année :
Au printemps et en été : des symptômes de dépérissement, comme un feuillage clairsemé, des branches mortes ou un affaiblissement général de l’arbre, peuvent apparaître.
En toute saison : on peut repérer le mycélium blanc en éventail sous l’écorce, si elle est soulevée ou s’il y a des signes d’écorce mourante.
Ainsi, bien que les champignons soient visibles principalement à l’automne, l’armillaire peut être détectée à d’autres moments par les symptômes qu’elle cause.

Qu’est ce que cela signifie ?

La présence d’armillaire est un signe de déséquilibre écologique ou de faiblesse chez les arbres affectés. Elle peut signifier que l’arbre est stressé ou
déjà compromis par des facteurs tels que :

  • Le manque d’eau ou de nutriments.
  • Des blessures mécaniques (coupe, dommages par le vent).
  • D’autres maladies ou attaques parasitaires. La progression de l’armillaire est souvent difficile à arrêter, surtout une fois qu’elle s’est bien installée.

Sur quels arbres peut-on la retrouver ?

L’armillaire attaque un large éventail d’espèces d’arbres, aussi bien feuillus que résineux :

  • Feuillus : chênes, hêtres, peupliers, érables, pommiers, pruniers, etc.
  • Conifères : pins, sapins, épicéas, cèdres, etc. Le champignon est particulièrement agressif sur les arbres affaiblis ou déjà stressés (sécheresse, blessures, mauvaises conditions de sol).

Quelles sont les conséquences ?

Les conséquences de l’infection par l’armillaire peuvent être graves :

  • Mort des arbres : l’armillaire détruit les racines, empêchant l’arbre d’absorber l’eau et les nutriments, ce qui mène à son dépérissement progressif et à sa mort.
  • Propagations : elle peut se propager aux arbres voisins par contact racinaire, infectant progressivement tout un groupe d’arbres ou une forêt.
  • Risque de chutes d’arbres : des arbres infectés peuvent devenir instables et poser un danger en cas de chute.

En conclusion, l’armillaire est un pathogène dangereux pour de nombreux arbres. Sa détection rapide est essentielle pour limiter les dommages et la propagation.

Ca s’est passé hier…

Qualiarbre : le réseau fêtera ses 20 ans !

C’était en 2005 que le réseau Qualiarbre est né .
En 2025, Qualiarbre fêtera ses 20 ans !

Biodiversité

Le merle

Comment le reconnaitre ?

 Cet oiseau est commun dans tous les jardins et parcs qu’ils soient urbains ou plus campagnards. Il est particulièrement reconnu au printemps et en été par son puissant chant flûté. Ses cris d’alarme aigus et stridents ne passent pas inaperçus non plus. Le mâle se distingue de la femelle par son plumage tout noir avec un bec jaune orangé et un cercle oculaire jaune.
La femelle est plus terne avec un plumage marron clair et surtout des mouchetures sur la poitrine. Les variations individuelles sont fortes chez la femelle. Son bec est brunâtre et le cercle oculaire est peu visible contrairement au mâle. Les jeunes ont un plumage ressemblant fortement à celui des femelles avec des parties typiquement plus claires sur la poitrine. Les pattes sont brunes chez les deux sexes.
Longueur : 24-25 cm
Poids : 85 grammes en été – 100-115 g en hiver
Envergure : 34 à 38 cm

Biologie, reproduction

Les oiseaux atteignent leur maturité sexuelle à l’âge d’un an. Les couples ne sont généralement pas fidèles et se forment seulement pour la saison de
reproduction. Le territoire est défendu dès l’hiver par le mâle. Mais la nidification commence réellement qu’à partir de fin février avec les premiers chants.
Le femelle dépose en moyenne 4 à 5 œufs de couleur verte piquetés de mouchetures brunes, elle fait 2 à 3 couvées sur la période. L’incubation des oeufs est 13/15 jours et l’envol est entre 13 et 14 jours. Les jeunes merles noirs quittent généralement le nid avec toutes leurs plumes mais souvent sans savoir voler pendant quelques jours (1 ou 2 jours). Cependant les parents continuent à s’occuper d’eux en dehors du nid pendant encore trois semaines.

Habitat

 Le Merle noir occupe volontiers les sous-bois, les forêts mixtes (pas de conifères), les jardins petits ou grands, même en ville, et niche communément dans les haies touffues. Il apprécie les buissons denses et n’importe quel arbuste où il peut se mettre facilement à couvert. Mais attention, il lui faut aussi des pelouses ou d’autres espaces dégagés pour la recherche de ses proies favorites que sont les lombrics.

Alimentation

Le Merle noir est omnivore. Il se nourrit aussi bien de vers de terre (ou lombrics) que de fruits. Cependant, le régime alimentaire varie fortement suivant la saison et il est plus carnivore pendant la saison de reproduction (d’avril à juin).
Le Merle noir est donc un gros consommateur de lombrics, escargots, limaces et araignées

Durée totale de la nidification

Entre 26 et 29 jours